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Cahier de breffage ministériel de Condition féminine Canada
Les femmes au Canada : principales tendances
Aperçu
La situation des Canadiennes est plutôt bonne si on la compare à celle des femmes d’autres pays occidentaux (consultez la récente présentation sur les femmes et les filles au Canada pour un survol des thèmes clés). Dans les rapports internationaux, le Canada continue de figurer parmi les pays les plus égalitaires. Le Forum économique mondial le classe 19e sur 142 États dans son plus récent rapport sur l’égalité des sexes (Global Gender Gap Index, 2014, disponible en anglais seulement), une amélioration par rapport à 2013 et à 2012, où le Canada s’est classé respectivement au 20e et au 21e rang.
En 2013, dans le Rapport sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement humain, le Canada se classe 8e sur 187 pays. Le rapport, qui évalue les progrès à long terme sur le plan du développement humain, comprend également un Index d’inégalité de genre qui détermine l’écart entre les sexes du point de vue de différents indicateurs : santé, éducation, participation au marché du travail et représentation parlementaire. En 2014, le Canada s’est classé 23e sur 187 États dans cet index, un recul par rapport à sa 18e place l’année précédente. En 2012, le Canada est arrivé au 1er rang des pays du G20 dans un rapport de TrustLaw, qui avait évalué le meilleur endroit où vivre pour les femmes. Un certain nombre de facteurs contribuent aux bons résultats du Canada, dont le niveau de scolarisation des femmes, leur participation au marché du travail, leur accès aux soins de santé et leur représentation parlementaire.
Malgré ces gains, les Canadiennes n’ont pas encore atteint la pleine égalité avec les Canadiens. Elles continuent en effet de gagner moins que leurs homologues masculins, d’occuper moins de postes de pouvoir et d’être plus souvent victimes de la plupart des formes de violence. En outre, ces désavantages touchent plus particulièrement certaines populations de femmes et de filles, notamment celles des régions rurales, les immigrantes et les Autochtones.
Le présent document décrit brièvement quelques-uns des grands thèmes de la situation actuelle des Canadienne, incluant :
- Éducation et formation professionnelle
- Emploi et bien-être économique
- Travail non rémunéré
- Pouvoir et participation démocratique
- Violence faite aux femmes et aux filles
Pour chaque thème, il donne un aperçu des tendances positives, puis résume les défis principaux à relever.
Veuillez noter que vous trouverez de plus amples renseignements et statistiques sur ces sujets et d’autres questions touchant les femmes et la santé, les femmes et le système de justice pénale, les femmes handicapées, les Autochtones, les immigrantes et les femmes de minorités visibles dans le rapport Femmes au Canada : rapport statistique fondé sur le sexe. On est présentement à réviser ce document et on rendra public certains chapitres au cours de 2015–2016.
Éducation et formation professionnelle
Les indicateurs révèlent que les Canadiennes devancent les Canadiens en matière d’éducation, et ce, dès le primaire. Les Canadiennes achèvent généralement leur diplôme d’études secondaires en moins d’années que les Canadiens et sont moins touchées par le décrochage. Les programmes d’études postsecondaires comptent dans l’ensemble plus d’étudiantes que d’étudiants, et la majorité des diplômes sont décernés à des femmes. Or, parce qu’elles se cantonnent à certaines disciplines, les femmes profitent moins des occasions d’emploi dans les secteurs qui connaissent la plus forte croissance.
Tendances positives
- Depuis le début des années 1990, la majorité des diplômes universitaires sont décernés à des femmes au Canada; de fait, à l’heure actuelle, les étudiantes décrochent environ 58 % de tous les diplômes d’études postsecondaires.
- Environ 75 % des femmes en âge de travailler possèdent un diplôme d’études postsecondaires.
- À l’échelle internationale, les Canadiennes ont le plus haut taux d’instruction postsecondaire (55 %) comparativement aux citoyennes et citoyens des autres États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
- La représentation des femmes dans certaines disciplines (p. ex., en sciences, en génie et en médecine) a augmenté considérablement au cours des 30 dernières années.
Défis persistants
D’après les indicateurs, la segmentation genrée de la formation professionnelle et des études est le principal défi à relever en ce qui concerne l’instruction :
- Les femmes détiennent 39 % des diplômes décernés dans les disciplines des STEGMA (sciences, technologie, génie et mathématiques) au Canada.
- En 2011, on comptait 14 % d’apprenties parmi les inscriptions aux programmes d’apprentissage. Les apprenties étaient concentrées dans certains métiers, en particulier ceux de la coiffure (80 % de femmes) et de la cuisine (environ 30 % de femmes); leur représentation restait faible dans la plupart des autres métiers.
- En menuiserie, en plomberie et en équipement lourd, la proportion d’apprenties était respectivement de 2 %, 1,9 % et 1,5 %.
STGM : ventilation des diplômes par sexe, 2011
Figure 1 : Femmes et hommes dans les STGM
Source : Traduction d'un graphique d'Amanda Shendruk. Données de Statistique Canada
[Version textuelle de la figure 1: Les Canadiennes et les Canadiens dans les STGM, 2011]
L’image est un graphique à barres. Les barres sont vertes et bleues. Le vert représente les femmes; le bleu représente les hommes.
La première barre indique l’ensemble des titulaires de diplômes en STEGMA — 39 % de femmes et 61 % d’hommes.
La deuxième barre indique l’ensemble des personnes qui ne sont pas titulaires d’un diplôme en STEGMA — 66 % de femmes et 34 % d’hommes.
La troisième barre indique l’ensemble des titulaires de diplômes en sciences et technologies — 59 % de femmes et 41 % d’hommes.
La quatrième barre indique l’ensemble des titulaires de diplômes en génie — 23 % de femmes et 77 % d’hommes.
La cinquième barre indique l’ensemble des titulaires de diplômes en sciences — 30 % de femmes et 70 % d’hommes.
Emploi et bien-être économique
Depuis le début des années1980, les femmes ont renforcé leur autonomie économique grâce à d’énormes avancées sur le marché du travail. À environ 68 %, le taux de participation des Canadiennes de 15 à 74 ans au marché du travail se situe au quatrième rang parmi les pays de l’OCDE, et dépasse de 9 % la moyenne de 59 % de l’OCDE. Néanmoins, leur potentiel de gains reste limité, notamment par le fait qu’elles occupent la majorité des postes à temps partiel et qu’elles doivent souvent interrompre leur participation au marché du travail pour s’occuper d’autrui, ce qui contribue à creuser l’écart salarial entre les sexes.
Tendances positives
- L’activité des femmes sur le marché du travail a progressé de manière constante au cours des 30 dernières années (voir la figure 2).
- En 2014, les femmes représentaient 47,3 % de la population active, une hausse par rapport à 45,7 % en 1999 et à 37,1 % en 1976.
- Le taux d’emploi des mères continue de s’accroître. En effet, 72,9 % des femmes ayant des enfants de moins de 16 ans font partie de la population active.
Participation au marché du travail selon le sexe, 1976 à 2012
(Canadiennes et Canadiens de 15 à 64 ans)
Figure 2 : Participation des femmes au marché du travail, de 1976 à 2012
[Version textuelle de la figure 2 : Participation des femmes au marché du travail, de 1976 à 2012]
L’image est un graphique en segments qui indique les taux de participation au marché du travail des hommes et des femmes de 15 à 64 ans.
Les femmes sont représentées par une ligne rouge qui commence par un pourcentage de 51,4 %, en 1976, qui grimpe jusqu’à 74,3 %, en 2012.
Les hommes sont représentés par une ligne bleue qui commence par un pourcentage de 84,5 %, en 1976, qui décline légèrement jusqu’à 81,6 % en 2012.
Défis persistants
Malgré ces progrès, l’écart salarial entre les sexes reste un défi pour plusieurs Canadiennes.
- Selon les variables mesurées, les estimations quant à l’écart salarial au Canada varient de la manière suivante :
- Le revenu moyen des femmes pour toute durée d’emploi (exprimé en pourcentage du revenu des hommes) était de 67 % en 2011, ce qui laisse supposer un écart de plus de 30 %.
- Pour ce qui est des emplois à temps plein seulement, les femmes gagnent environ 20 % de moins que les hommes qui travaillent à temps plein au Canada. Puisque les femmes composent plus de 70 % de la main-d’œuvre à temps partiel, une mesure de l’écart salarial fondée seulement sur les emplois à temps plein dissimule l’ampleur de l’écart réel.
- À cause de la diversité des facteurs qui concourent à l’écart salarial (et des corrélations qui existent entre eux), il est difficile pour les pouvoirs publics d’y remédier.
Les femmes gagnent moins que les hommes, ce qui tient à plusieurs facteurs :
- Les arrêts de travail en raison de la maternité, des soins aux enfants ou des soins à des proches peuvent nuire au cheminement de carrière des femmes, y compris limiter leur accès aux postes de direction.
- En 2014, 36 % des cadres étaient des femmes au Canada.
- La segmentation du marché du travail nuit au revenu des femmes. Les femmes travaillent principalement dans les secteurs les moins rémunérés, comme la vente au détail, la santé et les services sociaux (voir la figure 3).
- En 2013, dans le secteur des services, 55 % des postes étaient occupés par des femmes (contre 45 % par des hommes).
- Dans les secteurs produisant des biens, qui offrent des emplois mieux rémunérés, les femmes comptent pour 21,2 % de la main-d’œuvre seulement (les hommes, 78,8 %).
- Les femmes sont également sous-représentées dans les domaines des STEGMA. Leur représentation actuelle au sein de cette main-d’œuvre est de 22 %, soit à peine 2 % de plus qu’en 1987.
- Les femmes ont de la difficulté à trouver du travail dans les STEGMA. Pourtant, la proportion de diplômées a atteint 39 % en 2011.
- Les femmes demeurent sous-représentées dans les métiers spécialisés.
- Par exemple, en 2012, les femmes occupaient tout juste 11,8 % des emplois dans le secteur de la construction, 19 % de ceux dans les secteurs de l’exploitation minière, des forêts, des pêches, du pétrole et du gaz et 30,5 % de ceux dans le secteur agricole.
Dans l’ensemble, les femmes représentent près de 5 % de la main d’œuvre dans les métiers spécialisés au Canada.
Les femmes marginalisées et l’économie
- Au Canada, certaines populations de femmes sont plus vulnérables aux inégalités économiques :
- Quelque 13,3 % des Canadiennes vivent dans la pauvreté; toutefois, le taux de pauvreté est supérieur chez les femmes autochtones (30 %) et les mères monoparentales (36 %).
- Les familles monoparentales qui sont dirigées par une femme sont plus vulnérables à la pauvreté que les familles biparentales; de fait, elles comptent pour près de 45 % des familles vivant sous le seuil de faible revenu (voir la figure 4).
- Parmi les femmes ayant fait des études universitaires, le salaire moyen des femmes handicapées est de 64 500 $, comparativement à 68 000 $ pour les autres femmes.
- Environ 68 % des femmes immigrantes de 25 à 54 ans ont un emploi – soit à peu près 11 % de moins que les femmes nées au Canada.
- Plus de 53 % des femmes autochtones occupent un emploi, comparativement à plus de 58 % des Canadiennes en général.
Travail non rémunéré
Le travail non rémunéré est celui qui est accompli en dehors du marché du travail structuré. Il peut comprendre les soins aux enfants, les soins à des membres de la famille malades ou âgés, ainsi que le travail ménager, dont le nettoyage. Bien que les femmes aient traditionnellement fait la majorité du travail non rémunéré, les hommes jouent maintenant un rôle plus important. Cela dit, ce sont encore généralement les femmes qui fournissent les soins d’intensité élevée (15 heures ou plus). Dans le marché du travail canadien de plus en plus concurrentiel, les femmes se trouvent défavorisées en raison du nombre d’heures qu’elles consacrent au travail non rémunéré.
Tendances positives
- Près de 20 % des pères prennent un congé parental depuis la création des prestations fédérales; cette proportion n’était que de 3 % en 2000.
- Au Québec, la création en 2006 d’un congé parental de cinq semaines pour les pères a fait bondir à 53 % la proportion de pères se prévalant d’un congé parental (comparativement à 23 % avant l’introduction de cette mesure).
- D’une génération à l’autre, les hommes assument davantage de responsabilités ménagères (tâches non rémunérées qui incluent les travaux ménagers, les soins aux enfants et l’achat de biens et services) :
- Parmi les femmes en couple, celles de la génération Y (nées entre 1981 et 1990 selon la définition de Statistique Canada) réalisaient 53 % des travaux ménagers, soit 6 % de moins que celles de la génération X (nées entre 1969 et 1978).
Défis persistants
En dépit des progrès réalisés, les femmes font encore la majeure partie du travail non rémunéré, ce qui nuit à leur participation active au marché du travail :
- Les femmes consacrent plus de temps que les hommes aux soins de leurs enfants. En 2010, les femmes passaient en moyenne 50,1 heures par semaine à offrir des soins non rémunérés à des enfants, soit plus du double (24,4 heures) du temps consacré par les hommes.
- Les femmes consacrent plus de temps que les hommes aux travaux ménagers. En 2010, elles y consacraient 13,8 heures par semaine, contre 8,3 pour les hommes.
Autres types de soins :
- Les soins d’intensité élevée reviennent généralement aux femmes; celles-ci représentent 70 % des personnes de 45 ans et plus qui fournissent un minimum de 15 heures de soins par semaine.
- En 2010, les femmes étaient près de deux fois plus nombreuses que les hommes (49 % contre 25 %) à fournir des soins à une personne âgée pendant plus de 10 heures par semaine.
Pouvoir et participation démocratique
La représentation des Canadiennes aux plus hauts échelons des sphères économique et politique continue de progresser. Toutefois, les changements se font lentement. Les provinces et les territoires ont mis en œuvre de nouvelles lignes directrices sur la déclaration de la représentation des femmes aux conseils d’administration, mais les effets à long terme tardent à se faire sentir. Dans la sphère politique, la représentation des femmes passe sous le seuil des 30 %, le niveau minimal nécessaire établi par les Nations Unies pour que les femmes exercent une réelle influence. Les recherches indiquent que les femmes privilégient l’engagement dans les activités communautaires plutôt que de briguer les suffrages.
Tendances positives
- La représentation des femmes au sein du Parlement du Canada progresse à chaque élection; la 42e législature comptait un pourcentage record de députées, soit 25 % (novembre 2015).
- Parmi les ministres de la 41e législature, on comptait aussi un nombre record de femmes, soit 22 %.
- Pour ce qui est de la gouvernance des entreprises, la représentation des femmes aux conseils d’administration atteint environ 21 %, un pourcentage record pour le secteur privé.
- Les recherches indiquent également que les entreprises ayant des conseils d’administration plus diversifiés ont tendance à obtenir de meilleurs résultats financiers.
- Parmi les sociétés canadiennes figurant au FP500, celles dont le conseil d’administration compte la plus forte représentation féminine ont affiché un taux de rendement de 26 % plus élevé.
- Parmi les titulaires de postes pourvus par décret, 33 % sont des femmes; ces postes incluent les nominations aux commissions fédérales et au conseil d’administration des sociétés d’État fédérales.
- La représentation des femmes au sein du haut fonctionnariat fédéral est forte, soit environ 42 %.
Défis persistants
Les femmes sous-représentées dans les conseils d’administration du secteur privé
- Les administratrices représentent tout juste 16 % des membres aux conseils des entreprises figurant au palmarès FP500. En outre, 40 % des entreprises figurant à ce même palmarès n’ont aucune administratrice.
- Les administratrices sont plus nombreuses dans certains secteurs économiques, comme le secteur bancaire où elles décrochent environ 22 % des sièges aux conseils d’administration.
- D’autres secteurs, comme l’extraction minière et la fabrication, ont beaucoup moins d’administratrices, à 7 % et à 9,4 % respectivement.
Les femmes sous-représentées dans l’ensemble des postes décisionnels
- Les femmes représentent plus de 47 % de la population active canadienne, mais sont sous-représentées dans les postes décisionnels (voir la figure 3).
Sources
Catalyst, Women CEOs and Heads of the Financial Post 500 (2 janiver 2015) et autres recherches et analyses de Catalyst
Liz Mulligan-Ferry, Mark J. Bartkiewicz, Rachel Soares, Amrita Singh, et Imogene Winkleman, 2013 Catalyst Census: Financial Post 500 Women Board Directors (2014)
Liz Mulligan-Ferry, Andrew Malordy, et Ashley Peter, 2012 Catalyst Census: Financial Post 500 Women Senior Officers and Top Earners (2013)
Statistique Canada, Tableau 282-0010 Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA), Classification nationale des professions pour statistiques (CNP-S)(janvier 2014)
Statistique Canada, Tableau 282-0002 Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA), Estimations selon le sexe et le groupe d'âge détaillé annuel, 15 ans et plus (janvier 2014)
Figure 3 : Les femmes dans des postes décisionnels
[Version textuelle de la figure 3 : Représentation des femmes en politique provinciale et territoriale]
L’image est un triangle divisé horizontalement en sept sections. Les six premières sections ont diverses teintes de bleu et contiennent du texte en blanc. Dans la section du bas. Le fond est rouge et le texte est blanc.
Le sommet du triangle est la plus petite section; il représente les 4,9 % de femmes PDG ou chefs de la direction.
La section tout juste en dessous indique que 6,9 % des personnes qui gagnent un haut salaire sont des femmes.
La troisième section indique que 15,9 % de membres des conseils d’administration sont des femmes.
La quatrième section indique que 18,1 % des hauts cadres sont des femmes.
La cinquième section indique que 35,7 % des gestionnaires sont des femmes.
La sixième section présente le pourcentage des femmes au sein de la population active canadienne, soit 47,3 %.
Au bas du triangle se trouve le titre du graphique : « Les Canadiennes dans les entreprises ».
Les femmes sous-représentées en politique
- La représentation des femmes à tous les paliers de gouvernement, y compris la représentation aux échelons provinciaux et territoriaux (voir la figure 4) est faible comparativement à celle des hommes.
Figure 4 : Représentation des femmes en politique provinciale et territoriale
[Version textuelle de la figure 4 : Représentation des femmes en politique provinciale et territoriale]
L’image est un triangle divisé horizontalement en sept sections. Les six premières sections ont diverses teintes de bleu et contiennent du texte en blanc. Dans la section du bas. Le fond est rouge et le texte est blanc.
L’image est un graphique à barres. Elle a pour titre « Représentation des femmes en politique provinciale et territoriale ».
La représentation des femmes dans tous les ordres de gouvernement au Canada, y compris à l’échelon provincial et territorial (Figure 4), est faible comparativement à celle des hommes.
On trouve sur l’axe y des pourcentages s’échelonnant de 0,00 à 100,00. On trouve sur l’axe x la liste des provinces et des territoires, dans l’ordre suivant (de gauche à droite) : Territoires du Nord-Ouest (TNO), Nunavut (NU), Yukon (YK), Terre-Neuve-et-Labrador (TNL), Île-du-Prince-Édouard (IPE), Nouveau-Brunswick (NB), Nouvelle-Écosse (NS), Québec (QC), Ontario (ON), Manitoba (MB), Saskatchewan (SK), Alberta (AB) et Colombie-Britannique (BC). Les femmes sont représentées par une barre rouge, les hommes par une bleue.
Les données sont présentées comme suit (les pourcentages sont approximatifs)
- TNO : femmes 10 %; hommes 90 %.
- NU : femmes 15 %; hommes 85 %.
- YK : femmes 30 %; hommes 70 %.
- TNL : femmes 15 %; hommes 85 %.
- IPE : femmes 20 %; hommes 80 %.
- NB : femmes 10 %; hommes 90 %.
- NE : femmes 25 %; hommes 75 %.
- QC : femmes 27 %; hommes 73 %.
- ON : femmes 35 %; hommes 65 %.
- MB : femmes 25 %; hommes 75 %.
- SK : femmes 18 %; hommes 82 %.
- AB : femmes 25 %; hommes 75 %.
- CB : femmes 35 %; hommes 65 %.
Le graphique est attribué à À voix égales, 2014.
Violence faite aux femmes et aux filles
L’élimination de la violence faite aux femmes et aux filles continue de poser un défi complexe. Les taux d’agressions sexuelles et de violence entre partenaires intimes demeurent élevés au Canada. Des 1,8 million de personnes ayant déclaré avoir été victimes d’une de ces formes de violence au cours des cinq dernières années, la majorité sont des femmes. Les femmes et les filles autochtones sont en outre particulièrement touchées par la violence au Canada.
Tendances positives
- Les homicides entre partenaires intimes perpétrés contre des femmes ont connu une diminution de près de 50 % entre 1993 et 2013, une tendance à la baisse depuis le milieu des années 1970.
- De plus, les services de soutien aux victimes de violence entre partenaires intimes ont augmenté à l’échelle du pays.
- En 2013, 627 refuges étaient en activité au Canada, soit une augmentation de plus de 17 % depuis 2000.
Défis persistants
Les femmes sont particulièrement vulnérables à certaines formes de violence :
- Elles représentent 80 % de toutes les victimes de violence entre partenaires intimes déclarée par la police.
- Les femmes sont 11 fois plus susceptibles que les hommes d’être victimes d’agressions sexuelles.
- Elles ont trois fois plus de chance d’être victimes de harcèlement criminel.
La sous-déclaration constitue un problème important :
- La sous-déclaration constitue un problème important, car elle nuit à la capacité des autorités (police, réseau de la santé, gouvernements, etc.) de bien évaluer l’étendue de la violence sexuelle au Canada (voir la figure 7).
- On estime qu’à peine 33 agressions sexuelles sur 1 000 sont déclarées à la police au Canada.
Source : Johnson, "Limits of a Criminal Justice Response: Trends in Police and court Processing of Sexual Asssault" dans Sheehy, Sexual Assault in Canada: Law, Legal Practice and Women's Activism, 2012.
Figure 5 : Sous-déclaration de la violence sexuelle au Canada
[Version textuelle de la figure 5 : Sous-déclaration de la violence sexuelle au Canada
L’image s’intitule : « 460 000 agressions sexuelles surviennent au Canada chaque année ». Elle contient un cercle où l’on peut lire : « sur chaque 1000 agressions sexuelles ». Les sections de ce cercle portent les mentions suivantes :
- 33 sont signalées à la police
- 29 sont enregistrées en tant que crime
- 12 portent des accusations
- 6 sont poursuivies en justice
- 3 mènent à une conviction juridique
- 997 des agresseurs s’en tirent sans conséquences
Certaines populations de femmes sont plus susceptibles d’être victimes de violence :
- Les femmes immigrantes déclarent plus rarement les actes de violence parce qu’elles sont isolées, parce qu’elles ont peur d’être expulsées ou parce que les barrières linguistiques et culturelles sont trop grandes.
- Comparées aux autres Canadiennes, les femmes handicapées courent un risque trois à quatre fois plus grand d’être victimes de violence physique ou sexuelle.
- Les lesbiennes et les bisexuelles qui sont victimes de violence conjugale sont trois fois plus susceptibles que les hétérosexuelles de la déclarer.
- Les femmes vivant dans les territoires déclarent constamment des niveaux plus élevés de violence. Les collectivités isolées et éloignées sont aux prises avec des problèmes particuliers qui ont trait non seulement à la disponibilité des services, mais aussi à l’accès à ces services.
Partout au pays, les femmes autochtones sont considérablement plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non autochtones :
- Dans les provinces et les territoires, la violence touche trois fois plus souvent les femmes autochtones que les autres.
- Les femmes autochtones sont surreprésentées parmi les Canadiennes disparues et assassinées :
- Les femmes autochtones comptent pour environ 4 % de la population féminine du pays, mais, l’Aperçu opérationnel national publié par la GRC en 2014, a révélé que 16 % de toutes les femmes assassinées entre 1980 et 2012 étaient autochtones (voir la figure 6).
- La mise à jour publiée cette année par la GRC indique qu’il y a eu 32 meurtres de femmes autochtones entre 2013 et 2014 dans les régions que celle-ci dessert, ce qui correspond aux tendances de la dernière décennie.
Figure 6 : Femmes autochtones disparues et assassinées
[Version textuelle de la figure 6 : Femmes autochtones disparues et assassinées]
L’image s’intitule « Les chiffres ». Elle présente des données pour tous les services de police au Canada.
On trouve à gauche un encadré grisé contenant le texte suivant : « En 2013, il y avait 671 554 femmes autochtones au Canada. Elles représentaient 4,3 % de la population féminine. »
On trouve au centre un diagramme à secteurs intitulé : « Femmes autochtones assassinées ou disparues ». Le nombre total de femmes sur lequel porte le diagramme est de 1181. Le plus petit secteur du diagramme est bleu pâle et représente les 164 femmes autochtones portées disparues, selon les données du CIPC. On y trouve la mention suivante : « Soit 11,3 % de toutes les femmes portées disparues ».
Le plus grand secteur du diagramme est bleu foncé et représente l’ensemble des 1017 femmes et filles autochtones assassinées de 1980 à 2012. Cette section porte les mentions suivantes : « Soit 5 % de tous les meurtres » et « Soit 16 % des femmes assassinées ».
Les deux secteurs du diagramme à secteurs portent la mention suivante : « Les femmes autochtones sont surreprésentées ».
On trouve à la droite de l’image un encadré intitulé : « Cas non résolus concernant des femmes autochtones ». Le chiffre 225 est inscrit sous le titre. Sous ce chiffre, on trouve un cercle divisé en deux sections. La section de gauche représente les meurtres non résolus et affiche le chiffre 120. La section de droite affiche le chiffre 105 et représente les femmes disparues (causes inconnues ou soupçons d’actes suspects).
On affiche ensuite, sous le cercle, le taux de résolution des homicides. À gauche, on indique que 88 % (897 sur 1017) des meurtres de femmes autochtones ont été résolus; dans le cas des femmes autochtones dans l’industrie du sexe, le taux de résolution a été de 60 %. On présente à droite le taux de résolution des homicides de femmes non autochtones, soit 89 %; 65 % des femmes non autochtones victimes de meurtre travaillaient dans l’industrie du sexe.
On associe les taux plus élevés de violence contre les femmes autochtones à des facteurs socioéconomiques :
- Les femmes autochtones victimes de violence sont habituellement plus jeunes et célibataires;
- Elles affichent des taux plus élevés de chômage;
- Elles sont moins scolarisées; et
- Elles ont été touchées directement ou indirectement par les pensionnats.
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